Un passé trop présent (Zachary)

Ce matin, je me suis réveillée de bonne humeur. Pour une fois que le réveil ne se fait pas trop difficilement.
Après avoir avalé un bon petit déjeuné, je saute sous une douche bien chaude avant de me maquiller, de me coiffer et bien sur de m'habiller. Devant ma penderie j'hésite sur ma tenue mais finalement, j'opte pour un jean délavé avec un haut noir tout simple. Comme chaussure, je décide de prendre mes bottines noires à talon. Je sais qu'à la fin de la journée je risque de le regretter fortement mais je trouve qu'elles vont bien avec ma tenue.

En arrivant dans le service, je lis le compte rendu de la nuit de mes patients. Bon ça va, il n'y a rien eu de grave, juste les angoisses habituelles de petits qui se retrouvent dans un environnement inconu.
Je commence la visite de mes patients et tout se passe bien. Surtout que je viens d'annoncer à un petit qu'il va pouvoir rentrer chez lui. De voir la joie sur son visage me fait sourire et me rend heureuse. Encore plus que je ne pouvais l'être en me réveillant ce matin.
Seulement, ce bonheur ne dure pas. Tout d'abord, je dois courir dans la chambre d'une petite patiente de 9 ans qui vient de faire un arrêt cardiorespiratoire. Ensuite, en sortant de la chambre de ma patiente, je tombe face à face avec Zachary. Je reste immobile pendant un long moment. Son charme agit toujours sur moi. Surtout depuis que nous ne sommes plus ensemble. Je sais, c'est moi qui ai déconné mais je suis comme ça.
Quand je reprends mes esprits et le contrôle de mon corps, je décide de bouger et bien qu'aillant pris la résolution de ne pas lui adresser la parole, mes lèvres et mes cordes vocales en décident autrement.

- Salut Zach.

Oui bon je sais, ce que j'ai dit est des plus banal et je le dit à tous les collègues que je croise mais quand même.

- Salut Zach.

Pourquoi il fallut qu'elle ouvre la bouche pour me dire bonjour? C'est que maintenant je dois lui rendre la politesse, je suis un gentleman il ne faut pas que vous l'oublier. La galanterie est quelques choses de bien ancré chez les Britannique. Je referme donc le dossier d'un de mes jeunes patients et regarde mon ex.

- Salut Riley....

Je réponds sur un ton morne et quasiment sans vie. Depuis notre séparation j'entretiens une relation que strictement professionnelle avec elle. Pourtant elle me court toujours après enfin c'est l'impression que j'ai. Je lui fais un petit sourire sans émotion. Vous savez le petit sourire que l'on réserve seulement pour être poli. Je tente de la contourner, mais elle suis mon mouvement. J'hausse un sourcil et tente de la contourner à nouveau, mais le même manège se répète. Excédé je croise mes bras sur mon torse et je suis sur le point de taper du pied.

- Riley je n'ai pas le temps de jouer, que veux-tu?

Je vais pour passer à coté de lui quand il me bloque le passage. Tant pis, je vais le contourner par l'autre coté mais ça se répète. Putain de malchance. Il croise se bras sur son torse en me demandant ce que je veux, qu'il n'a pas le temps de jouer.

- Tout ce que je veux c'est passer mais comme on a eu la même idée pour se contourner, on s'est gêné mutuellement. Maintenant, tu m'excuseras mais j'ai une patiente qui vient d'être transférée en réa et j'ai pas le temps pour une discussion sympathique avec toi.

Je lui fais mon plus beau faux sourire et je passe à coté de lui sans un regard. Pourtant, j'ai envie de le regarder, du moins, la partie amoureuse de lui le veut mais je tente de la cadenasser.
Après avoir donné le dossier de la patiente à une infirmière de réanimation, je me laisse tomber en arrière jusqu'à ce que le mur me rattrape. Je vous rassure, la distance nous séparant le mur et moi était vraiment minime. Je ferme les yeux mais son visage revient s'imprimer sur ma rétine comme s'il était devant moi. Son look de mec qui vient juste de se réveiller me fait toujours craquer et le son de sa voix me fait fondre. Heureusement que je n'étais pas assez près de lui pour sentir son parfum sinon, je serais devenue folle.

- Tout ce que je veux c'est passer mais comme on a eu la même idée pour se contourner, on s'est gêné mutuellement. Maintenant, tu m'excuseras mais j'ai une patiente qui vient d'être transférée en réa et j'ai pas le temps pour une discussion sympathique avec toi.

Je soupire et elle me lance un faux sourire comme je lui avait fait juste un peu plus tôt. Elle me bouscule au passage et je cligne doucement des yeux en la regardant s'éloigner de moi. Pourquoi elle agit comme ça? Elle veut vraiment me faire souffrir jusqu'au bout. Je me mords l'intérieur de la joue avant que mes yeux glissent au niveau du sol. Une feuille, probablement qu'elle a glisser de l'un des dossiers. Je me penche et prends le papier entre mes mains, c'est bien ce que je craignais un papier important sur les doses de médicament à donner pour la jeune demoiselle qui est réanimation.

J'ai envie d'aller faire valser cette feuille sur un bureau et merde qu'elle se débrouille pour la retrouver! Je sais c'est très immature de ma part de vouloir la faire suer de cette manière, mais d'un autre coté ce n'est pas à la jeune patiente d'en subir les connaissances. Elle n'est pas responsable de la relation houleuse que j'ai avec la personne qui la soigne. Foutu conscience....j'emboîte donc le pas sur celui de Riley. C'est en tournant le coin que je tombe quasiment sur elle.

- Mais...qu'est-ce que tu fous là? Tu n'as pas une patiente en réanimation qui t'attends?

Je la vois lever le regard sur moi et je me mords à nouveau les lèvres. Je soupire et lui donne la feuille importante.

- Tu as égarée ça, je suis sur que tu serais bien embêter de ne pas l'avoir avec toi.

Je peux au moins lui montrer que je suis professionnelle.

Alors que je commence tout juste à me ressaisir, voilà que sa voix résonne à nouveau à mes oreilles. Je lève les yeux vers lui. Il me tend une feuille que je regarde brièvement avant de la prendre.

- La réa c'est pas mon domaine. Un autre médecin l'a prend en charge. On va dire que je ne suis pas assez compétente pour ça. En tout cas, merci pour la feuille, je vais l'amener aux infirmières de réa.

Le remerciement est sincère mais au début j'étais ironique. Je sais qu'il ne me porte plus dans son coeur alors pourquoi lui montrer que je suis désolée pour le mal que je lui ai fais ? Pourquoi lui laisser entrevoir que j'ai encore des sentiments pour lui ? Ca ne sert à rien puisqu'ils ne sont pas partagés.
L'infirmière de réa à laquelle j'ai transmit le dossier revient l'air soucieuse. Un sourire se dessine sur mon visage quand je lui tens la feuille que Zachary vient de me redonner. Evidemment, je m'excuse de mon étourderie mais l'infirmière n'en a rien à faire.
Je savais que j'aurais dû rester dans mon lit ce matin. Ce n'était pas normal que je me réveille aussi heureuse. Bref, maintenant je suis là alors faut que j'assume.

- Qu'est-ce que tu fais encore là ? Je croyais que tu ne voulais plus entendre parler de moi et que tu me tolérais juste au boulot ? Non attend je sais. Tu veux en rajouter une couche c'est ça ?

Putain mais pourquoi j'ai dit ça moi ? Pourquoi je ne pouvais pas fermer la gueule ? Surement parce que j'ai envie d'entendre sa voix encore une fois.

- La réa c'est pas mon domaine. Un autre médecin l'a prend en charge. On va dire que je ne suis pas assez compétente pour ça. En tout cas, merci pour la feuille, je vais l'amener aux infirmières de réa.

Je ne rajoute rien qu'est-ce que je pourrais lui dire? Qu'elle a raison? Des plans pour que l'on démarre la troisième guerre mondial. Je soupire quand soudain l'infirmière de la réanimation se présente à nous l'air soucieuse. Évidement puisqu'il manque l'essentiel au dossier. Riley lui remet et s'excuse de son étourderie, mais l'infirmière n'en a rien à faire et la toise d'un regard quasiment mesquin tandis quand elle pose les yeux sur moi un léger sourire se dessine. Je me souviens l'avoir aider pour une patiente plutôt ce matin enfin bref, c'est la réplique acide de Riley à mon égard qui me fait sursauter

- Qu'est-ce que tu fais encore là ? Je croyais que tu ne voulais plus entendre parler de moi et que tu me tolérais juste au boulot ? Non attend je sais. Tu veux en rajouter une couche c'est ça ?

Je la regarde hébété, quand on sortait ensemble elle agissait de la même manière. Princesse jusqu'au bout des ongles. Je l'a regarde avant d'ouvrir la bouche et d'une voix calme et tranquille je lui dis.

- T'en rajouter une couche? Pourquoi je le ferais tu te débrouilles déjà très bien comme ça. Écoute c'était pour le boulot que je t'ai remis la feuille, soit un peu plus professionnel de grâce! On travaille dans le même département et si ça vient aux oreilles de Kristen on va ce faire chauffer les oreilles je te le garantis!

Je marque une pause et pose mes doigts sur mes tempes et tente de me contenir. Elle réussit toujours à remuer des émotions en moi. Je ne peux pas dire que je suis encore accrocher à elle, non c'est juste difficile de ce sevrer. Mon accent anglais se remet en route et je sais que ça l'a toujours fait rager et attirer à la fois.

- Riley for the love of sake! Grow up!

Elle peut me rendre complètement dingue, c'est pas moi qui court après elle, mais c'est elle qui me suis toujours tout partout on dirait. J'ai la mauvaise impression d'être toujours observé.

Si moi je suis ironique avec lui, il sait très bien me rendre la pareille. Je ne peux pas lui en vouloir, c'est comme ça entre nous depuis la rupture. Quand il parle de Kristen, je laisse un rire cynique s'échapper de ma bouche.

- Hé bien tant pis si ça revient aux oreilles de Kristen. Au point où j'en suis avec elle, c'est vraiment pas un problème et puis toi tu ne risques rien alors ne fais pas comme si tu t'intéressais à ma vie. Je te connait Zach et je sais que tu t'en fiches.

C'est bon, je craque. Je suis pas loin de la crise de nerf, je le sens. C'est uniquement pour cette raison que je laisse mes larmes couler silencieusement le long de mes joues. Enfin, je me suis quand même retourner pour ne pas que Zachary les voit et j'ai aussi essayé de contrôler ma voix pour ne pas qu'elle trahisse mes sanglots.
Son accent anglais a repris le dessus, quand il me demande de grandir. Cette accent qui m'énervait tout autant qu'il me fascinait dans le passé.

- Super idée mais tu vois, en ce moment j'ai pas envie d'être celle que je suis, j'ai envie de redevenir la gamine qui pensait encore que son père était son père et qui ne savait pas que sa mère lui ment depuis sa naissance. Malgré ce que tu penses de moi, j'ai aussi des sentiments. Je ne suis pas seulement une fille sans coeur qui couche avec le premier venu. Je pensais que le temps qu'on avait passé ensemble t'avais montré celle que je suis réellement mais je me suis trompée.

A ce rythme, je ne vais pas pouvoir contenir mes larmes plus longtemps et même si elles coulent silencieusement, je sais que je vais finir par éclater en sanglot et je ne veux pas le faire devant lui.

- Excuse-moi mais j'ai du travail qui m'attend et tu dois aussi en avoir de ton coté.

Je le contourne en faisant attention à ce qu'il ne voit pas mes larmes et je me dirige vers les toilettes afin de laisser sortir ma peine.

- Hé bien tant pis si ça revient aux oreilles de Kristen. Au point où j'en suis avec elle, c'est vraiment pas un problème et puis toi tu ne risques rien alors ne fais pas comme si tu t'intéressais à ma vie. Je te connait Zach et je sais que tu t'en fiches.

Elle a raison sur ce point, je ne risque rien. Je m'entends bien avec Kristen. Tandis que Riley c'est tout autre chose. Kristen et elle c'est comme l'eau et le feu et je sais que si cette altercation vient aux oreilles de nos supérieurs elle risque de payer le prix cher.

- Tu es dans ma tête maintenant?

Je sais que peut importe ce que je vais lui dire ne pourrait la calmer. Elle me tourne le dos, mais je sais pertinemment qu'elle pleure silencieusement. Je ne suis pas idiot et je l'a connais très bien. Elle a sont orgueuil alors je la laisse ce vider le coeur contre moi qui se tiens immobile comme un morceau de roch. Je lui dis ensuite en anglais qu'elle devrait grandir un peu et je crois que ça n'a comme but que la provoquer d'avantage.

- Super idée mais tu vois, en ce moment j'ai pas envie d'être celle que je suis, j'ai envie de redevenir la gamine qui pensait encore que son père était son père et qui ne savait pas que sa mère lui ment depuis sa naissance. Malgré ce que tu penses de moi, j'ai aussi des sentiments. Je ne suis pas seulement une fille sans coeur qui couche avec le premier venu. Je pensais que le temps qu'on avait passé ensemble t'avais montré celle que je suis réellement mais je me suis trompée.

- Ce que j'ai vu c'est une fille qui en embrasse un autre et qui couche avec dans notre lit. C'est ce que j'ai vu Riley....

Je regarde son dos et je sais qu'elle va bientôt craquer, elle s'excuse, car elle a du travail qui l'attends et que je devrais en faire autant de mon coté. Je la laisse s'en aller et je soupire un bon coup. Je ne suis pas du genre a abandonner les gens quand ils sont en détresse psychologique. Je sais exactement ou elle se trouve dans les toilettes des femmes. Je tourne les talons et me dirige vers la porte des toilettes et passe la tête à l'intérieur. Je vois Riley les mains sur son visage et pleure toute les larmes de son corps. La voir ainsi me rends triste à mon tour et j'entre à mon tour.

Je me laisse glisser à coté d'elle silencieusement. La jeune femme laisse couler les larmes contre ses joues et je me contente de fixer un point sur la porte qui se trouve en face de moi. Je sais que les pleurs de la demoiselle s'entends dans le couloir et que personne va oser rentrer. Je passe mon bras autour de ses épaules et l'attire à moi et dépose mon menton sur sa tête. Je la berce doucement, je ne peux faire que ça....

-....chut chut Riley....calme toi....tout va bien aller....

Je continu à la bercer doucement et je lui frictionne le dos comme j'avais l'habitude de le faire auparavant.

- Pourquoi tu te mets dans un états pareil? Ce n'est que moi....tu sais que je ne vaut pas cette peine....

Quand j'arrive dans les toilettes, je me laisse glisser le long du mur et mes larmes sortir à leur guise. Pourquoi est-ce qu'il a fallu que je tombe sur Zachary et pourquoi a-t-il fallu qu'il me parle de mes erreurs à la fin ? Je sais que je suis loin, très loin d'être parfaite mais il n'était pas obligé de me balancer mon infidélité en plein visage de cette façon, surtout dans les couloirs de l'hôpital.
J'entends la porte s'ouvrir mais je n'y prête pas attention. Quand la personne s'asseoit à coté de moi, je reconnais son parful si particulier. Pourquoi est-ce qu'il est venu ? Il pose son menton sur ma tête tout en me berçant pour que je me calme et quand il reprend la parole, c'est pour me dire qu'il ne vaut pas la peine que je me mette dans un état pareil pour lui. Un rire nerveux se fait entendre et je me rends compte que c'est le mien.

- Il n'y a pas que toi Zach. Tu ne comprendras jamais que je regrette ce que je t'ai fait mais que j'y peux rien, c'est dans mes gènes. Toi tu es programmé pour la fidélité, moi pour l'infidélité. C'est comme ça. Et puis il n'y a pas que notre histoire à tous les deux, il y a autre chose aussi, de plus douloureux. Alors tranquilise-toi, si moi je t'ai trahi, dis-toi que je viens de connaitre la trahison à mon tour.

Mes larmes coulent toujours le long de mes joues et Zachary est toujours à coté de moi. D'ailleurs, cette proximité commence à me peser alors sans prévenir, je me décale pour ne plus le sentir contre moi.

- Il n'y a pas que toi Zach. Tu ne comprendras jamais que je regrette ce que je t'ai fait mais que j'y peux rien, c'est dans mes gènes. Toi tu es programmé pour la fidélité, moi pour l'infidélité. C'est comme ça. Et puis il n'y a pas que notre histoire à tous les deux, il y a autre chose aussi, de plus douloureux. Alors tranquilise-toi, si moi je t'ai trahi, dis-toi que je viens de connaitre la trahison à mon tour.

Je soupire et quand je la sens se décaller de moi je n'en tiens pas compte. Je continu de fixer le point devant moi sans sourciller. Je médite ce qu'elle vient de me dire et je bat la mesure avec mon dossier qui se trouve entre mes mains.

- Je suis désolé si tu goûte à la trahison plus durement que moi j'y ai goûter.

Elle continue de pleurer à coté de moi et je ne vais pas me mettre à la dévisager non plus pour qu'elle se sente encore plus mal face à moi. Je passe une main dans mes cheveux à nouveau tout en essayant de trouver les bon mots.

- Ce n'est pas une question de gêne, mais de valeurs ou de modèle que tu as eu dans ta vie. Que tu me dises que tu regrettes me fait plaisir, car ça me démontre que tu n'es pas une fille méchante ou une véritable garce. Comme je l'ai cru. Je te dois des excuses sur ce point.

Je lui fais un petit sourire timide et nerveux à la fois. Je ne sais pas si que je peux lui dire va pouvoir l'aider. Après tout je suis pas mal la dernière personne sur terre vers qui elle va se tourner si elle a des problèmes. C'est plus le rayon de Kleelia ça.

- Je suis sincérement désolé de ce qui t'arrive et malgré notre séparation houleuse je ne veux pas que tu souffres. Il a une partie de moi qui t'aime encore tu sais.

L'ambiance est mortelle et bien malgré moi je fais une petite blague vaseuse.

- Tu veux que je fasse le guet à l'extérieur?

Quand Zachary s'excuse du fait que je goûte à la trahison plus durement que lui, je ne sais pas s'il a raison ou tort.

- Je ne sais pas si j'y goûte plus durement, je sais juste que j'ai l'impression de porter deux douleurs en moi et que c'est pour ça que c'est dur.

Mes larmes coulant toujours et étant toujours recroquevillée sur moi, je ne sais pas ce que fait Zachary et je crois que c'est mieux comme ça. Je ne supporterais pas de voir son visage.
Je l'entends tout de même dire que la génétique n'a rien à voir dans l'affaire. J'en suis pas aussi sure que lui. Ce qu'il rajoute ensuite me fait du bien. De savoir qu'il ne me prend plus pour une garce me fait du bien parce que j'ai fini par le croire.

- Tu te trompes, ça doit être génétique. J'ai toujours pris mes parents comme modèle en me disant que moi aussi j'aimerais que le jour où je rencontrerais quelqu'un comme toi, on sera comme eux mais j'étais loin de savoir que ma mère avait trompée mon père. En tout cas, merci de me dire que je ne suis pas une garce. Tu n'imagines pas à quel point ça fait du bien et tu n'as pas à t'excuser. C'est plutôt à moi de le faire. C'est à cause de moi si on en est là. Je pensais que tu ne ressentais rien pour moi, que tu étais avec moi par défaut.

C'est la première fois que je parle de notre rupture avec lui. D'habitude, quand on se voit, c'est très froid et aggressif.
Zachary m'annonce que malgré notre séparation houleuse, il ne veut pas que je souffre et qu'une partie de lui m'aime encore.

- Tu n'as pas à être désolé et que tu n'as pas à faire semblant d'être gentil avec moi. Et pour être honnête avec toi, il y a aussi une partie de moi qui t'aime encore mais ça ne sera plus jamais possible entre nous alors continuons de faire ce qu'on sait faire le mieux, s'éviter et s'ignorer.

Ces mots me font mal mais je suis réaliste. Je sais qu'on ne pourra jamais être ensemble de nouveau alors autant continuer comme avant.
Sa petite blague sur le fait d'aller faire le guêt dehors, bien que vaseuse et de mauvais goût, me fait rire légèrement.

- Non, c'est bon. Tu dois avoir des patients qui t'attendent alors va les voir et ne t'occupe pas de moi. Je vais me reprendre et faire comme si tout allait bien.

- Tu n'as pas à être désolé et que tu n'as pas à faire semblant d'être gentil avec moi. Et pour être honnête avec toi, il y a aussi une partie de moi qui t'aime encore mais ça ne sera plus jamais possible entre nous alors continuons de faire ce qu'on sait faire le mieux, s'éviter et s'ignorer.

Je l'a regarde du coin de l'oeil et pousse un petit soupir. De soulagement je crois, car vu que je lui ai dis ce que j'avais sur le coeur je peux plus facilement aller vers celle que j'aime maintenant. Je vais pouvoir être enfin heureux.

- C'est comme tu veux, mais parfois j'ai la fâcheuse impression que tu m'espionnes.

Ce n'est pas faux ce que je lui dis c'est vraiment comment je me sens depuis quelques semaines. J'ai le cou qui picote et j'ai l'impression qu'on me transperce du regard. Je suis peut-être un peu fou...c'est aussi un symptôme du manque de sommeil. Vive le boulot d'interne. Je lui fais une petite blague vaseuse de mauvais goût et je sais que même si elle en rit c'est de la nevrosité bien sûr elle refuse que je fasse le guet devant la porte.

- Non, c'est bon. Tu dois avoir des patients qui t'attendent alors va les voir et ne t'occupe pas de moi. Je vais me reprendre et faire comme si tout allait bien.

Je n'aime pas particulièrement ça manière de penser, mais bon je me contente de lui donner une petite claque sur la cuisse comme j'avais l'habitude de le faire par le passé et me lève doucement.

- Prends soin de toi....et arrête de jouer la fille forte, car tu ne l'ai pas du tout. C'est pas un crime de montrer de la faiblesse. C'est juste humain.

Quand Zachary me fait part de son impression que je l'espionne, je laisse un petit rire nerveux s'échapper de moi encore une fois.

- Saches que je ne t'espionne pas mais étant donné que nous travaillons dans le même service, quand je te vois, je me cache derrière un mur et je te regarde jusqu'à ce que tu partes. Si c'est ce que tu appelles de l'espionnage, d'accord, je t'espionne mais c'est seulement pour ne pas te croiser.

Le ton de ma voix est redevenu froid et dur et mes larmes ont cessés de couler. Je crois que malgré tout, cette discussion m'a fait du bien, même si je dois bien avouer que j'aurais préféré que ça ne soit pas avec Zachary.
Sa phrase d'au revoir me fait sourire. Finalement, il connait bien mieux la vraie Riley que je ne le pensais.

- Ho t'inquiète pas pour moi, je prends soin de moi et peut-être que de montrer mes faiblesses est humain mais ce n'est pas moi. Je me suis toujours protéger derrière la fille forte que je montre alors ce n'est pas aujourd'hui que je vais changer.

Zachary allait sortir des toilettes quand la conversation que j'ai eu avec Julien à propos de la nouvelle petite amie de Zach me revient en mémoire.

- Zach ? Si tu veux me faire plaisir, ne fait pas ressentir à ta nouvelle copine que tu n'en as rien à faire d'elle. Ca t'évitera peut-être de la voir dans ton lit avec un autre.

- Saches que je ne t'espionne pas mais étant donné que nous travaillons dans le même service, quand je te vois, je me cache derrière un mur et je te regarde jusqu'à ce que tu partes. Si c'est ce que tu appelles de l'espionnage, d'accord, je t'espionne mais c'est seulement pour ne pas te croiser.

C'est bien ce que je me disais aussi, cette sensation d'être observé j'avais vu juste. Ce qu'elle me dit ne m'étonne pas du tout après tout c'est son droit de ne pas vouloir me voir et j'en fais aussi de même. C'est juste que parfois c'est dur d'être professionnelle avec ce genre de relation. Autant laisser courir elle ne changera jamais de toute façon.

Je me lève donc de l'endroit ou je prenait place et me faire craquer le dos pour le remettre en place. Parce qu'être assis sur le plancher de la salle de bain des filles c'est pas super confo. Je suis sûr le point de sortir de la salle de bain quand la voix de Riley m'interpelle.

- Zach ? Si tu veux me faire plaisir, ne fait pas ressentir à ta nouvelle copine que tu n'en as rien à faire d'elle. Ca t'évitera peut-être de la voir dans ton lit avec un autre.

Je tourne sur moi-même pour regarder mon ex qui me dit ça vraiment sérieusement. C'est vraiment ce que je lui fais ressentir? Je me tais pour ne pas enclencher une autre guerre entre nous. Je me contente de lui sourire et de lui dire doucement. C'est un sarcasme un peu dissimulé je dois l'avouer.

- Moi j'apprends de mes erreurs....Bonne journée Riley malgré tout.

Je sors de la salle de bain bien près à retrouver ma petite patiente dans la chambre 304.

Je sens une légère pointe d'ironie dans la remarque de Zachary mais je n'ajoute rien. Il croit quoi ? Que je n'apprends pas de mes erreurs ? Oui bon, j'apprends de mes erreurs mais il m'arrive très souvent de les refaire. Je suis comme ça, j'oublie les leçons que j'ai tiré de mes précédentes expériences, ce n'est pas un crime si ?
Je me lève et regarde le reflet que renvoit le miroir. C'est pas génial, on dirait que je ressemble à un panda avec le mascara qui a coulé. J'essuie malgré tout les dégats et quitte à la faire, autant tout enlever. J'en profite aussi pour passer de l'eau froide sur mon visage et pour écouter la petite voix au fond de moi qui me répète que je suis une idiote et que jamais je ne rencontrerais quelqu'un d'aussi bien que Zachary. Non mais elle peut pas se taire cette petite voix ? Non mais c'est vrai, je sais que Zachary était vraiment quelqu'un d'exceptionnel mais ce n'est pas le seul homme sur terrre et il doit bien en avoir un pour moi. Sinon, bah tant pis, je finirais seule dans la vie mais avec un travail dans lequel je m'épanouie et que j'aime plus que tout. Sans oublier, que j'aurais des amis géniaux qui seront toujours là pour moi et avec un peu de chance, ils essayeront de me caser avec l'ami d'un ami d'un ami. Non, je plaisante bien sur, je n'ai pas besoin de ça, seulement de quelqu'un qui m'aimera sincèrement mais là, c'est pas gagné.

FIN DU TP

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